2.23.2008

Retour aux affaires

L'escalade est un sport tout de même assez fascinant. A trop pratiquer cette activité, nous tombons dans l'escalade "automatique". C'est à dire que notre temps est occupé par cette activité, que nous aimons tous, et nous éloigne d'une chose essentielle : la vie. Pourquoi dire cela ? Le repos est essentiel pour que les voies ou les blocs soient des objectifs compréhensibles et réalisables ; le repos fait partie de ce jeu. Alors après un mois et demie sans grimper, j'ai compris en reprenant que mon seul carburant était le simple fait de vouloir grimper. En résumé, on peut appeler cela de la volonté. Et me voilà face à face à un vieux projet à la Capelle et un en Ardèche où je ne pensais pas un jour pouvoir grimper dessus.
En Ardèche ou plutôt au Pont de Mazet, j'ai réalisé peut être une première. Donc je vais l'appeler..."Bichouyé Man". C'est une expression qui revient à dire "tranquille", "doucement". Et donc c'est un high-ball où le début reste simple avec un mouvement assez dynamique sur une réglette plate pour rattraper juste à côté un plat en descente et de là rapidement monter un pied gauche sur un bon pied mais le fait de ne plus rien voir avec le dévers, c'est une aventure périlleuse mais qui se fait quand le plat colle. Premier crux suivi d'un mouvement bizarre où j'avais tendance à rentrer les épaules dans le guidon et du coup ne plus voir la prochaine prise qui est bonne. Et de celle là, chercher le bac qui est au final est devant les yeux mais en fait j'ai monté les pieds dans une position de grenouille mais pas trop classe quand tu sais que la hauteur est au mois à 3m50. Mais bon...De là comme un "ces" tu récupères le bac à 50cm et tu joues à "ça passe ou ça casse" pour monter les pieds et se retrouver dans une remontée fantastique des Drus pour finir au final à un bon 5-6m. Yes ! Je l'ai réalisé avant même que le soir pointe le bout de son nez. C'est génial de comprendre que l'escalade représente au final tout l'engagement de tes convictions dans la vie. Finalement, ben quand on veut...ben on peut ;) . Entre temps, j'ai pris des vestes au Prieuré où le style me fait penser à Annot.
Passons à la Capelle. Alors celui-là, je ne connais pas son nom. Normalement, les méthodes sont basiques mais bon...choper une pince assez bizarre à bout de bras (devant mon visage sur la photo) mais qui devient bonne quand la jambe droite pousse pour remonter le ventre de la proue et de là récupérer une bonne réglette voir un petit plat et ensuite le bac en croisé. Et bien là, pour moi c'est plus le même bloc. J'ai du ruser en prenant un plat sur le bord gauche pour monter le pied droit sur un bon bout et de là prendre une intermédiaire inexistante qui me permettait de faire un changement de pied afin de talonner et récupérer une verticale assez bonne avec le coup du talon. Après, j'ai pris le bon petit plat/réglette et mis mon talon sur le bord gauche afin de m'écraser dessus pour croiser sur le bac final. Comme un con, j'ai cru que j'allais tomber parce que j'avais pas repéré la fin. Au final, la sortie m'a un peu stresse car derrière tes fesses , il y a un master bloc qui t'attend donc une maneuvre infime pour retomber sur les pads. Et quand j'eus fini la traversée pour descendre, j'ai failli m'en coller une belle avec l'euphorie.
Donc voilà les travaux terminés, je vais voir ce que je peux encore faire en admettant de travailler mes points faibles comme la précision des pieds (dédicace au Sissi), arquer les réglettes, l'efficacité des essais dans un bloc sans me déconcentrer du but, la coordination, le dynamisme. Mais au final, comme à chaque fois, je retombe dans mes travers en grimpant juste pour comprendre le mouvement. Bon ben...merci d'avoir lu. Et à bientôt.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

chapeau pour ce dernier blog